Parlons de storytelling : partie 1 - ce que l'on ne dit pas

Nous avons déjà abordé le thème du storytelling précédemment, son omniprésence pour des usages commerciaux ou non, sa force, ainsi que des outils, allons un peu plus dans le détail avec une série de posts la dessus. 

Que l'on utilise le storytelling pour un film ou une campagne de pub, nous créons un aimant puissant sur notre public grace aux émotions, à des valeurs universelles, des personnages attachants...

Le storytelling a pour base de mettre le public au centre, on lui raconte une histoire, on contrôle autant que possible comment il va la recevoir. Et une des façons les plus efficaces de s'assurer que le public restera de bout en bout est de l'inclure, le rendre actif, impliqué. 

De manière naturelle, notre cerveau humain comble les multiples trous d'informations manquantes. Regardez par exemple le dessin ci dessous. Voyez vous bien le triangle blanc sans contour ? 

Nul doute que oui. Et pourtant il n'y en a pas vraiment, tout ce que l'on voit ce sont 6 formes noires qui laissent  à imaginer deux triangles. Notre cerveau génère cette image complète grace aux informations qui lui sont fournies, même partielles, sans effort. 

Cette image est connue sous le nom du triangle de Kanizsa, du nom du psychologue italien Gaetano Kanizsa qui a décrit ce phénomène en 1955. Le storytelling consiste justement à faire ce que ces formes noires font pour créer une image : il permet au public de rentrer dans une histoire, se l'approprier en lui demandant de trouver les informations manquantes; et c'est justement car il y a un jeu de devinette, d'imagination, que le public est captivé. Si Coca Cola se contentait de parler du gout de sa boisson il y a bien longtemps que leur publicité serait des plus ennuyantes mais ils racontent une histoire avec des valeurs, des émotions, et nous laissent donner un sens global à l'histoire, tirer la conclusion du lien avec Coca Cola, et associer naturellement les valeurs et émotions de l'histoire avec leur marque. Je prends Coca Cola comme je pourrais prendre n'importe quelle marque, je n'ai vraiment pas d'affection pour celle ci mais force est de constater sa force marketing. 

Allons encore plus loin, si notre cerveau ne peut s'empêcher de voir les 2 triangles blancs soit avant d'analyser les formes noires étranges, soit au même moment, de la même façon que nous nous construisons une version cohérente pour toute histoire qui nous est contée et c'est par ces histoires que nous comprenons le monde. 

A nous, storytellers, personnes en charge de la communication pour une entreprise, community manager, entrepreneurs, de trouver quelle histoire nous voulons raconter, quels sont nos triangles blancs; et quelles seront nos formes noires, les valeurs, émotions intrinsèques à notre marques, notre entreprise, notre produit qui devront être à la fois précisément racontés pour être sans équivoque, sans ambivalence, et laisser de l'espace pour l'imagination, les déductions, la participation du public qui s'appropriera l'histoire (se sentir concerné, apprécier, et même la partager comme notre but a été lors de cette campagne ou typiquement lorsque nous réalisons des reportages photos ou vidéo comme ceux ci

A bientôt pour la prochaine partie, une des clés d'une histoire qui marche, et comment l'appliquer

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