Faites de bonnes interviews pour votre com' interne ou externe en 4 étapes

Animer votre com' interne avec des portraits de vos collaborateurs ou partenaires sous forme d'interview, de micro-trottoir ou de conversation plus informelle, c'est du contenu dynamique, facile à partager et qui peut être rapide à mettre en place. Enfin, « facile » si vous avez un interlocuteur qui se prête au jeu. Alors comment s'assurer qu'on peut faire émerger la parole de l’autre ? Comment s'assurer qu'avec un minimum de moyens techniques, vous ayez un résultat satisfaisant ?


  1. Pourquoi cette interview ?

Si vous avez choisi un collaborateur, partenaire ou un client, c'est qu'il a une actualité ou une expérience qui vous intéresse en rapport avec votre ligne éditoriale. Quel thème ou quel message avez vous à faire passer ? Quels sont les mots clés que vous souhaiteriez entendre, les points spécifiques que vous souhaiteriez voir aborder ?

C'est à partir de ces points que vous devez construire vos questions : amenez progressivement, du contexte / motivations en passant par les enjeux, et en venant à la question cruciale et la conclusion / le dénouement / le ressenti...

Si vous n'avez pas de thème spécifique mais juste l'opportunité d'interviewer une personne qui vous est rarement accessible, il est utile d'échanger avec cette personne sur ce qui peut faire un bon sujet d'interview en relation avec votre ligne éditoriale.

Ce travail sur le pourquoi de l'interview va vous servir à mettre l'interviewé en confiance : s'il sait pourquoi vous souhaitez l'interviewer et pour dire quoi, il est au clair sur ce qu'il doit dire. N'hésitez pas à donner des détails : le format final va-t-il être court / long ? Au montage, coupez vous vos questions/ votre voix ? Ce sont des infos importantes à savoir. 

2. Préparez et testez vos questions

Vous savez ce que vous voulez qui soit dit, peut être même les mots clés à entendre. Il vous faut préparer la liste de questions. Une bonne question, c’est une question claire, précise, intelligible, neutre, formulée de telle sorte qu’elle n’induit pas la réponse, mais assez lourde de sens pour que la réponse fasse avancer l’intervieweur vers ce qu’il cherche à obtenir de son interlocuteur.

Commencez par des questions ouvertes et larges qui apporteront le contexte / l'enjeu.

Par exemple : « Nous sommes là pour parler de notre démarche collaborative que vous avez impulsée, pouvez vous nous raconter les circonstances qui vous ont inspiré cette idée, en évoquant (placer les mots clés) et comment vous est venue cette idée ? ».

Puis allez dans des phrases plus serrées : « Quelle était votre ambition pour (nom du projet) » ou « qu'espéreriez vous en lançant (nom du projet) » ?

Notez que les mots que vous choisissez inspirent la majorité des personnes interviewées (celles qui ne reprennent pas vos mots tels que « ambition » et « espérer » sont des personnes qui ont l'habitude des interviews et ont une idée précise du message qu'elles veulent communiquer). Travaillez donc bien sur l'intitulé, les mots employés, car il y a de fortes chances qu'ils seront repris mot pour mot dans la réponse. 

La précision de l'intitulé de vos questions va aider à obtenir les réponses souhaitez sans avoir à rephraser et se frustrer que l'interview parte sur un autre chemin que prévu. 

Si vous interviewez une personne externe à l'entreprise ou qui a un message légèrement différent à faire passer, les questions trop larges vont leur permettre de placer ce qu'ils veulent. Et on peut imaginer poser une question dans leur sens pour ne pas les frustrer et décider en post de l'enlever !

Par exemple si un client a pris part à une initiative que vous avez organisée. Votre client peut vouloir parler plus de lui que vous ne le souhaitez, se lancer dans un discret message d'auto promotion. A vous de régler le curseur de qui doit être au cœur du sujet grâce à la précision de votre question. 

Il y a 3 stratégies pour mener vos interviews :

les micro trottoirs, ressentis de personnes à la volée, nécessitent un travail de recherche sur ce qu’on demande précisément aux interviewés; Ici enregistrés avec une caméra de poing et un micro directionnel pour pouvoir enregistrer un maximum de personnes rapidement avec un son très net même en événementiel.

-L’entretien directif  consiste à formuler des questions très précises en refusant les digressions et les réponses évasives. C’est une méthode agressive, valable pour un format court comme un « micro-trottoir »: trois questions, trois réponses sucsintes voire même juste des mots clés…« Quels 3 mots peuvent décrire ce que votre investissement dans le projet x vous a apporté ? »

-L’entretien non directif consiste à poser une question introductive très ouverte puis à laisser l’interlocuteur monologuer à sa guise. Pas simple de garantir un résultat exploitable et en accord avec votre ligne éditoriale mais si votre interlocuteur est le DG et qu'il est à l'aise avec la prise de parole, il peut trouver ce format moins contraignant. 

-L’entretien semi directif qui consiste à alterner questions ouvertes et questions fermées, questions générales et questions détaillées. Il favorise les échanges, établit un rapport de partage, voire de coopération. « Le projet x a semblé avoir apporté de la cohésion et de l'implication auprès de nombreux collaborateurs, l'avez vous ressenti vous même? » « Qu'est ce qui vous a motivé pour vous impliquer malgré les contraintes de votre travail ? »

Si vous avez peu de temps avec l'interviewé, il est aussi souhaitable de tester vos questions auprès d'un collègue. Comprend-t-on bien ce que vous attendez comme réponse ? Sont elles bien claires ? Sont elles suffisamment simples pour que les réponses soient concises ? Mènent elles bien à la réponse souhaitée ? Les mots clés que vous voulez placer sont ils faciles à venir avec vos questions ?

Dans tous les cas, il est capital de convaincre votre interlocuteur que son témoignage est précieux et de lui garantir que ses propos ne seront pas publiés sans son autorisation.



3. L'interview : toutes les clés d’un bon tournage

Parlons technique d'abord :

Quel format final souhaitez vous ? Il ne faut pas le perdre de vue et choisir les moyens techniques pour y arriver.

Si vous faites une interview conversation, c'est que cela rentre bien dans votre style éditorial (informel, relax, spontané) et que l'intervieweur est souvent présent dans ces conversations. Pour avoir un rendu à la hauteur de la dynamique de ce format, il est préférable d'avoir au moins 2 caméras. Une forcément sur votre interviewé, avec l'intervieweur au moins légèrement visible dans un coin du plan ; Et une 2ème soit pour les 2 interlocuteurs, soit montrant de manière plus marquée l'intervieweur que l'interviewé mais avec un cadrage moins serré que la première.

Si vous faites une interview en excluant l'intervieweur, une seule caméra peut suffire. La 2ème est là en cas de longues réponses ou d'hésitation, pour faciliter le montage (on verra d'autres options plus tard)

Prenez le temps de regarder vos options de tournage et cadrage, de fond en fonction de la lumière disponible et de la tranquillité des lieux ; L'interviewé doit être plus ou aussi éclairé que le fond (pas de contre jour par exemple), ne pas avoir de spot de lumière disgracieux sur son visage. Et pourquoi ne pas mettre en avant votre salle de créativité ou un lieu de convivialité ?

Une moindre qualité visuelle choquera moins qu'une mauvaise qualité sonore aussi votre priorité doit toujours être sur le plan audio avant visuel. Sauf si votre public travaille en open space et regardera la vidéo avec des sous titres bien sur !

A moins d'avoir un bon micro cravate ou un micro main directionnel, vous allez entendre beaucoup de bruits alentours dans la vidéo ; Si vous avez juste le micro de votre casque de smartphone (je déconseille d’utiliser juste ou intégré à la caméra, plus vous êtes loin de l'interviewé, moins net sera le son de sa voix et plus vous entendrez le son ambiant ; Etre collé à lui n'est pas forcément une bonne idée d'un point de vue esthétique non plus ! Idéalement vous avez un micro cravate Rode spécial smartphone ou une caméra vidéo avec un micro intégré et vous le/la placez à 2m de l'interviewé, à hauteur de ses yeux sur un trépied pour avoir un son net et de qualité ainsi qu'une connexion avec le regard de l'interviewé. 

Sur le plan humain :

Vous avez fait vos devoirs, vous avez vos questions, les mots clés et peut être même les attentes types en terme de réponse pour ne pas perdre le fil, vous n'avez plus qu'à vous occuper de votre interlocuteur. Idéalement une personne s'occupe de la technique et une autre de mettre à l'aise l'interviewé et veiller à la qualité des réponses (courtes, claires, dans la direction souhaitée et avec une marge acceptable d'hésitations) et qui soit suffisamment à l'écoute pour relancer sur des nouvelles questions que lui inspireraient les réponses.

Un peu de conversation, un rappel du but de la vidéo, les différentes questions, les mots clés et le format final ne fait pas de mal pour commencer doucement à se mettre dans le bain de l'interview. Si vous ne filmez pas l'intervieweur, vous pouvez laisser le choix de regarder la caméra ou vous regarder pour répondre aux questions, auquel cas placez vous à un endroit directement à droite ou à gauche de la caméra et restez y. S'il y a une grande différence de taille entre l'interviewé et l'intervieweur, soit l'interviewé ne regarde pas l'intervieweur, soit il faut corriger cette différence de niveau ! 

Si vous choisissez de couper vos questions dans le montage, veillez à expliquer à l'interviewé de façon à ce qu'il intègre vos questions dans ses réponses. 

Si vous n'utilisez qu'une caméra, changer de cadrage (plus serré ou plus large) vous aidera pour faire des plans de coupe entre 2 questions ou pour reprendre sur une réponse finie de manière non satisfaisante.

Sachez que ré enregistrer une réponse est souvent une bonne idée dans ce dernier cas de figure plutôt que d'espérer rattraper ça au montage.

4. Montage : si le tournage s’est bien passé, il doit être minimaliste

Vous avez plusieurs caméras ou vous avez changé de cadrage entre chaque prise / question, les transitions sont simples. 

Si les changements de plans sont trop choquants, vous pouvez faire des écrans comme Konbini le fait, avec les questions ou leur logo en plein écran par exemple ou mettre des transitions style fondu. 

Pour le montage, je vous conseille Movavi (mac ou pc) si vous n'avez pas de logiciel de préférence. Il est simple, assez ergonomique, complet et peu onéreux. Rien qu’avec une formation d’un jour vous avez le max d’éléments pour faire vos montages !


Voilà de quoi vous donner des pistes de préparation pour vos prochaines vidéos ! 

Cela vous inspire pour votre entreprise ? Parlons en !

Qui est Couteau Suisse Production : 

Photographe et réalisatrice professionnelle basée sur l'Ile de Nantes et Saint Sébastien, opérant à plein temps en Loire Atlantique et le Grand Ouest, pour des professionnels (porteurs de projet, TPE, PME, grands comptes) avec une équipe de créatifs indépendants pour la création de contenu qui a pour but de vous aider à valoriser votre marque, vos biens et services, mieux vendre. Du portrait professionnel à la restitution d'événement en photo et / ou vidéo, en passant par le packshot grâce à notre studio fixe ou portatif, et les réalisations de vidéos corporates et institutionnelles. Le storytelling, la recherche de la façon d'articuler l'histoire d'une entreprise par les émotions et l'humain, est notre spécialité. Le travail collaboratif avec le client et d'autres professionnels est notre mode opératoire préféré. La réponse précise, créative voire surprenante, pertinente et à haute valeur ajoutée d'une demande de nos clients est notre raison de vivre.

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