Communication RSE : les bonnes pratiques pour créer de la valeur partagée
Toute entreprise qui choisit de se développer de manière durable entame une démarche RSE, et intègre des enjeux environnementaux et sociétaux à ses actions et réflexions. La RSE, responsabilité sociale des entreprises est l’ensemble des mesures sociales et sociétales, l’effort de réduction des impacts environnementaux associées aux démarches économiques. Pour la mettre en action, une des premières réflexions à avoir est quelle partie de notre activité a le plus d'impact social et environnemental, et jusqu'où nous sommes prêts à aller aujourd’hui et demain ?
Une fois que sa politique RSE est en marche, la communication autour des actions peut suivre. Cette communication peut se révéler un champ de mines pour ceux qui sont tentés de parler plus qu’ils ne font, pratiques qui sont du ressort du greenwashing ou du socialwashing. Petit tour des bonnes pratiques à adopter !
Pourquoi communiquer sur votre politique RSE ?
La qualité de votre communication RSE reflète sur votre marque, vos engagements et votre vision bien plus qu’une communication standard.
Votre communication RSE est certes la vitrine des engagements responsables que vous avez pris et a un impact sur votre image de marque et votre réputation mais également sur votre marque employeur :
Vos collaborateurs, se retrouvant dans les valeurs que vous promouvez, sont d’avantage engagés et performants. Votre réputation, associée à des valeurs éthiques et différenciantes, vous aide aussi à mieux recruter.
Cette communication axée sur vos engagement éthiques vous facilite l’accès à des partenaires et clients de qualité, c’est à dire des organisations qui se retrouvent dans les valeurs que vous mettez en avant. Une communication responsable vous permet donc de déployer et dynamiser votre stratégie RSE.
Au delà d’un souhait de valoriser vos actions pour votre image de marque, votre communication RSE a pour but de faire sa part dans le travail collectif de transition sociétale. Parler de vos actions et objectifs contribuent à la diffusion de récits alternatifs qui inspireront d’autres organisations à leur tour.
Comment communiquer de manière responsable ?
Transparence et modération :
Si vous communiquez sur des engagements RSE qui ne concernent qu’une partie mineure de votre activité, pour quelques raisons que ce soit, il est de bon ton d’être transparent et clair sur le pan d’activité concerné.
La transparente de votre communication est la condition essentielle pour gagner la confiance de vos prospects, clients, collaborateurs, prescripteurs et partenaires. Cette confiance est un bon terreau pour la fidélisation et l’engagement des personnes de votre écosystème.
Fiabilité et actions tangibles :
Agissez avant de communiquer. Faites la promotion d’une vision qui s’inscrit dans des valeurs et des enjeux environnementaux, sociaux et économiques), qui sont prouvées par des actions engagées ou programmées par votre organisation, sous peine d’être targué de green ou social washing ou tout autre stéréotype.
Divertissement et le sensationnel ne sont pas de bons tons :
En lien avec le point précédent, faites attention à rester dans les faits et le partage d’informations. Vous pouvez faire appel à l’humour, si c’est le ton que vous employez régulièrement, mais attention aux excès de petits chatons, on pourrait vous prêter de mauvaises intentions.
La régularité de votre communication autour de sujets RSE donnera aussi à votre démarche crédibilité et pérennité. Une notoriété autour de votre démarche RSE ne se construit pas en quelques « coups de com ». Il s’agit plutôt de parler régulièrement, et avec sincérité, des actions mises en œuvre, de la progression de vos objectifs fixés.
Cohérence et congruence :
Concevez un contenu aussi éthique que vos engagements, de l’éco-conception de vos contenus (photos / vidéos légères, productions à faibles impacts environnementaux, et d’une manière plus générale, optimisez les ressources déjà existantes et celles déployées), au crédit des créateurs de contenu si pertinent, en passant par la véracité vérifiable de vos propos… la moindre des choses, c’est que ce que vous publiez soit aligné à votre démarche !
Focus sur la création audio-visuelle : aller vers l’éco-conception de votre projet vidéo
Souvent, en tout cas dans ma pratique à Couteau Suisse Production, le gros du travail est fait au moment de la conception : comment, avec un peu de créativité, nous allons faire une vidéo qui répond aux besoins les plus essentiels, pour le public le plus précisément défini ? De là, de nombreux briefs flous nécessitant plusieurs formats ou plusieurs options sont clarifiés; des ressources existantes sont identifiées parfois, réduisant l’empreinte carbone du projet.
En terme d’empreinte écologique, chez Couteau Suisse, les valeurs de la simplicité et de la sobriété viennent naturellement à une forme d’éco-conception des projets vidéos. Tournages avec les moyens les plus utiles et efficaces, petite équipe (moi, parfois une personne consultante en communication globale, et 1 ou 2 clients !), sur des projets à 98% dans la région Pays de la Loire où je suis située, avec des repas végétariens quand c’est possible, une post-production optimisée, des serveurs régulièrement épurés des fichiers obsolètes, l’usage de filevert pour un envoi de fichier le plus responsable possible…
Concernant les déplacements bas carbone, la question est principalement de choisir un lieu de tournage le plus accessible en transport en commun ou en transport doux… et lorsque ce n’est pas possible, je l’avoue, à l’heure où j’écris cet article, ronchonner plus souvent que sourire. Mais je fais ma part quand même et je fais tout pour limiter les déplacements lorsqu’il y a plusieurs intervenants ! J’ai fait aussi des essais de déplacements à vélo ni électrique ni cargo avec un chargement épique, comme j’ai pu faire des essais de tournages ultra (trop ?) sobre pour pouvoir me déplacer sereinement à vélo… et cette fois là, je me suis dit que ce n’était pas non plus une solution désirable. Bref, la question du transport, dans mon cas, est la question la plus en mouvement.
En terme d’inclusion, les sous-titrages sont quasi systématiques pour adapter les vidéos à tout public, et j’encourage de faire appel à la plus grande variété dans les “castings collaborateurs” de mes clients ! On peut aussi nommer le Français Facile A Lire (FALC) qui vise à rendre plus accessible les contenus grâce à des visuels qui illustrent les propos, et des propos formulés de phrases simples.
L’ADEME liste 3 ressources (dont 2 pour lesquelles elle a contribuée à la création directement) qui permettent de faire le bilan carbone des projets audio-visuels :
www.carbonclap.ecoprod.com est un calculateur d’impact « gaz à effet de serre ». En open source.
www.seco2.fr réalise une estimation carbone gratuite des productions audiovisuelles et d’identifier les leviers d’action.
Le CNC a développé une méthode de calcul de référence
Enfin, il faut mentionner le label écoprod qui, en plus d’avoir un calculateur de bilan carbone, offre un guide de l’coproduction et des propositions concrètes, surtout aux productions cinéma.
Pour aller plus loin : Guide de la Communication Responsable, par l’ADEME