Communication visuelle frugale : 3 points simples pour agir en conscience
Quand je décide de cueillir une tomate ou une fraise de mon potager, je prends le temps de m’assurer que le fruit est prêt, au plus haut de son gout, et que je vais être en mesure de le manger… cueillir en conscience, c’est la base quand on a mis en place un petit jardin, non ?
Je sens, et j’ai l’espoir que de plus en plus de professionnels œuvrent aussi en conscience quand il s’agit de la communication visuelle. Tout à sa juste mesure, investir au bon moment le montant qui est juste, ni trop lourd pour la trésorerie, ni trop bas pour s’assurer que la qualité soit à la hauteur.
J’y ajouterai aussi la notion d’investissement en temps pour les personnes impliquées, souvent vos employés / collaborateurs.
Et puis il y a la ressource invisible et pourtant qui a sa place dans la matière : les centres de serveurs qui hébergent et gèrent les flux … car qui dit communication visuelle, dit stockage et flux car les documents vous sont envoyés par internet et vous, à votre tour, vous allez les exploiter via internet (même pour imprimer d’ailleurs ça passe par là) alors nous sommes de plus en plus nombreux à positionner le curseur un peu moins vers la gourmandise et un peu plus vers la frugalité pour ne pas contribuer à l’essor des centres de serveurs qui gèrent le stockage et les flux et demandent une énergie folle.
Dans mon métier, j’aime faire preuve de frugalité, de prendre le temps de regarder les projets qui me viennent et voir comment je pourrais les faire de manière intelligente.
Je fais de la photographie et de la vidéo. Aie ! Autant vous dire que je me sens responsable de mon impact sur la planète comme un pétrolier devrait l’être ! Alors comme j’aime mon métier et qu’il est utile, je cherche à faire de mon mieux. La vidéo, la photo, ce sont des médias absolument incontournables mais aussi les plus gros consommateurs de stockage et de flux. Pour autant il serait vains de vouloir les supprimer de nos vies mais il serait utile de les exploiter de manière optimum.
Voici les idées que j’applique et préconise au quotidien :
Une conception intelligente : réfléchissez à votre brief / au message, approfondissez les objectifs de cette photothèque ou cette vidéo afin que vous et le prestataire produisiez quelque chose de beau et qui ait du sens par rapport à vos valeurs, qui marque votre cible.
La phase de conception est vitale avant de matérialiser les choses. Ça évite, par exemple, de faire des vidéos de 5min ou plus car le cœur de votre message n’est pas assez ciblé.
Le meilleur format : Demandez à avoir vos photos en 2 formats, optimisé pour le web, et pour l’impression. Je le fais tout le temps. Certes ça fait un dossier un peu plus gros a envoyer, mais pas tant que ca car les fichiers web sont tellement plus légers. Pour l’impression, je limite à la taille d’un A4 car j’ai remarqué que mes clients sont satisfaits. Une copie de l’original est conservée dans mon disque dur au besoin. Voici d’autres astuces pour les photos
En matière de vidéo, surtout pendant la phase de montage, on peut largement se passer du full HD (ne parlons même pas de la 4K)… faites un test avec votre téléphone, la vidéo youtube est elle vraiment plus belle en 4k ou en full HD ? Je laisse toujours le choix, et moi je m’assure que l’encodage soit optimal derrière.
Le meilleur choix d’hébergement : C’est l’étape suivante. L’idéal, c’est de n’héberger votre vidéo que sur une plateforme. Si vous ne souhaitez communiquer que sur linkedin, bien, allez y. Sinon, je vous conseille youtube ou vimeo pour limiter le nombre d’uploads de la vidéo. Où est votre curseur entre l’utilité, le retour sur investissement attendu, et l’impact environemental ?
Au delà du champ de mes compétences, investir dans un site web éco conçu est une de mes priorités des que j’ai le temps et l’argent, il va me falloir faire des compromis qui me paraissent justes mais durs, comme au quotidien. Si vous aussi cela vous parle, je vous recommande cet article très inspirant et utile