Planifier un tournage : comment bien choisir son lieu, l’arrière plan de son interview

De plus en plus d’entreprises et d’indépendant.e.s ont compris que la vidéo est un incroyable support de communication dynamique et qui permet de présenter à la fois votre offre et vos valeurs à votre cible, et j’en suis ravie.

Je me réjouis également de l’intérêt que suscite la formation en réalisation vidéo avec smartphone que je propose pour vous autonomiser sur la création de contenu.

Beaucoup choisissent de créer principalement des vidéos au format d’interview (avec ou sans scènes d’illustration et de coupe) car cela permet de mettre en avant des clients qui témoignent de la qualité des services et de la relation client, tout autant que vous même pour parler de vos domaines d’expertise.

Un petit focus sur le choix du lieu de tournage car ça peut être un élément qui est vite survolé quand on se concentre sur le discours, les questions et autres. Pourtant un lieu adapté tant pour le rendu de la vidéo que le confort et le sentiment de sécurité de l’interviewé peut vraiment vous magnifier le rendu final.

La simplicité et l’efficacité me tiennent à coeur aussi voici mes conseils en ce sens, sur le choix du lieu du tournage, sur le fond à utiliser, ce qu’il faut prendre en considération en amont.

Trois injonctions qui riment avec nez pour commencer : planifiez, réservez ce lieu (assurez vous que personne ne l’occupera) et préparez le en amont du tournage.

 

Les critères ? Le calme, l’espace suffisant, la luminosité, l’habillage simple et aligné au style recherché.

Par ordre de priorité (la qualité sonore et les conditions pour une bonne concentration en prem's), voici les considérations a prendre en compte :

  • Du calme ! Globalement le lieu du tournage de l’interview doit être au calme : pas de portes qui claquent, d’éléments perturbateurs visuels pour l’interviewé (flash ? vue sur beaucoup d’activité même si insonore) ou zone de passages fréquents (même si quelques uns sont possibles entre 2 questions) de machines bruyantes (les fréquences graves et en continu peuvent passer inaperçues mais allez être sûr que c’est ok en amont ! pas simple) … Et le Velux qui fait un bordel de malade quand il pleut, vous y avez pensé ? Et la fenêtre qui donne sur la route ou il y a un feu et où passent camions, bus, ambulance ? hein ? hein ? Dans vos locaux, évitez donc par exemple la cafétéria, le hall d’entrée ou un open-space si vous n’êtes pas certain de pouvoir être au calme. Oubliez aussi les lieux publics avec un passage fréquent. 

  • Lumière ! Par soucis esthétique voire de confort pour l’interviewé, on doit pouvoir s’orienter de façon à ce que le soleil n’arrive pas dans les yeux ou sur le visage, ni même qu’il y ait une grande variation de la luminosité, les jours ou nuages et soleil s’enchainent par exemple. Si vous n’avez pas le choix, un panneau tamisant le soleil, et un éclairage led supplémentaire tamisé également peuvent résoudre ce problème. Bien sur, enfin, je dis bien sur mais ce n’est pas une évidence pour tous : pas de grande source de lumière derrière votre sujet. Sinon, on a un beau contre-jour. Vous entendez mon ton sarcastique ?

  • De la profondeur ! Par soucis esthétique aussi on va choisir un fond qui donne de la profondeur : une lampe au fond, une perspective, des meubles qui seront suffisamment loin - compter 3m mini - pour ne pas déconcentrer l’oeil. Le recul entre l’interviewé et le fond est utile aussi pour éviter les ombres. On peut aussi éclairer séparément ce fond mais comme je l’ai dit, ma priorité est la simplicité !

  • Tant qu’on parle de profondeur, la zone du tournage doit permettre suffisamment de recul entre la caméra et l’interviewé pour ne pas que son nez ressemble à une grosse patate (note : si il/elle A une grosse patate, choisissez un lieu étroit et mettez ça sur le compte du lieu ! ) Eh oui : une des belles lois d’optiques que vous, adaptes des selfies, avez peut être remarqué, c’est qu’un objectif (ou un oeil! ) qui est proche d’un sujet le déforme : le centre de l’objectif élargi, les contours rétrécissent (donc les oreilles semblent plus petites)

    Bon, j’arrête avec mes blagounettes et je redeviens concrète : suffisamment de recul, pour moi, c’est 2-3m au moins.

  • Accessoirisons ! par soucis de confort de l’interviewé et en fonction du ton souhaité pour cette vidéo, on aura un fauteuil ou une chaise avec un dossier qui ne remonte pas trop haut, ou une chaise haute qui permet une posture debout assis relax, ou un mange debout pour faciliter la prise de parole avec les mains pour l’interviewé qui s’y accoudera (encore une question de ton, debout donne un style plus dynamique et peu être plus informel mais sans accessoire, les personnes ont tendance à changer de pied d’appui, ou juste gigoter de trop)

  • Le fond doit être plus sombre que la zone ou est l’interviewé : l’oeil humain est naturellement attiré par les zones les plus claires. Ceci dit, vous pouvez aussi avoir recours a un éclairage led pour ré-équilibrer la luminosité.

  • Est il nécessaire de le dire ? le fond, si fourni/ décoré, doit être en lien avec votre thème, et doit être modérément rempli pour ne pas surcharger l’écran. Hmm, en écrivant cela, par esprit de contradiction, je pense au contre exemple de “Et tout le monde s’en fout”…

  • Fond blanc ? Pas fond blanc ? je me crispe à cette question car je ne sais pas ! Ça dépend des gouts et de l’habillage final de la vidéo au niveau du montage. C’est à dire qu’un fond blanc ( blanc uni, pas gris délavé) , passe bien avec des insertions d’images et d’autres éléments graphiques. Fond coloré uni, sobre : oui sans problème (à mon avis!) mais tant qu’à faire choisissez une couleur proche de votre charte graphique. Fond vert ? C’est pas Couteau Suisse style… on perd du temps avec l’installation et l’éclairage correct du fond vert, on perd du temps au montage, et au final c’est casse gueule : le fond meublé avec la perspective, l’éclairage ou les proportions qui ne collent pas, l’interviewé qui avait décidé de porter un t-shirt avec un coeur vert dessus devient tout transparent de coeur… faut que ça se justifie quoi !

  • Dehors / dedans ? mon choix : filmer dedans, avec une grande baie vitrée qui donne sur dehors et assez de lumière de l’autre coté pour ne pas avoir de contre jour. J’ai le gout de la contradiction ! Dehors, le risque est multiple : vent excessif dans les cheveux, souffle dans le micro, soleil qui vient et part. A vous de voir.

  • Le tuyau à 1,000 dollars : Si vous n’avez pas le choix et qu’il y a une source sonore dérangeante, placez votre sujet de dos à cette source si vous avez un micro cravate car l’interviewé fait barrage, et face à cette source si vous avez un micro type gunshot.

    Vous n’utilisez que le micro de votre smartphone ? Faut qu’on parle ! 

Précédent
Précédent

Une visio de qualité, c'est pas du luxe, c'est une nécessité

Suivant
Suivant

Prochaine session de formation vidéo : le 28 & 29 septembre