Quand j'ai VRAIMENT découvert le Son avec une formation Softsound
Pour bien commencer l'année, rien de tel que prendre le temps d'apprendre et d'être curieux. J'ai eu une semaine de formation avec Alexis de Softsound (qui ont fait la signature sonore de Couteau Suisse, si ...mmmm ) et pendant cette formation il y a eu beaucoup de "oh!" "sérieux? " et "wouah!"
Il était temps que je me forme formellement et concrètement à cette science, que je comprenne un peu mieux le son, parent pauvre de l'audiovisuel qui coute peu par rapport à ce que ça apporte à la vidéo. Le son me passionnait avant, il me passionne encore plus après cette formation !
Le son, cet ami mystérieux :
On a tout vu, en commençant par ce qu'est le son... vous le saviez que le son se déplace horizontalement, verticalement, et certainement pas avec une direction nette ? Ca veut dire qu'il est d'autant plus dur à dompter, controler. Et pour une photographe qui arrive à tout maitriser grâce au choix d'optiques, de focales et d'ouvertures de diaphragme, ça énerve un peu. Il faut accepter le fait qu'on ne fait que ce qu'on peut avec le son. Y compris choisir les bons cables pour éviter les interférences même si on ne comprend pas pourquoi elles arrivent (il faudrait être bien calé en électricité) et le bon micro pour éviter les bruits parasites.
J'ai découvert que ce n'est pas qu'à mon choix de micro qu'il faut que je réfléchisse, il faut aussi penser à isoler acoustiquement mes prises de son, même sur place (au fait, vous le saviez ? Le Relais a lancé Métisse, qui propose des produits d'isolation acoustique en recyclant les vêtements non valorisables !) ainsi que mon bureau, pour un meilleur traitement du son en post prod.
On le savait déjà, un micro, même de bonne fabrique, au dessus de la caméra, c'est pas idéal, pas autant qu'un micro proche de la source comme le micro cravate. Mais on a vu qu'il vaut mieux prendre un micro perche ou un micro main plutôt qu'un micro cravate même si l'un prend plus de temps à régler et l'autre est plus présent à l'écran, car la connection créée par une voix claire est plus forte avec votre public. Je vais tout de même investir dans une meilleure capsule lavalier car j'aime proposer plusieurs options et finalement mes micros main sont pas mauvais déjà !
Le corps s'agite, une révolution s'opère !
Et puis ça a été presque le big band mental quand on a parlé pré et post production : de l'idée que dans l'écriture du scénario les possibilités optimales de captation du son puissent déterminer où on filme, à l'enrichissement du storyboard par des effets sonores pertinents, scène par scène, mouvements de caméra par mouvements de caméra... je sens qu'une révolution en moi s'opère, j'ai envie d'aller me balader et capturer des sons qui vont donner vie à des images. Imaginez tous ces sons de la vie quotidienne qui peuvent illustrer ou enrichir des idées, des actions...
Le design sonore... Sans compter une initiation à la production musicale qui m'a fait comprendre que la BO doit entrer au début du processus, avec des moments de respiration et des moments forts, avec les bons instruments (pas d'instruments solo en même temps qu'une fois) et l'idée d'associer une couleur musicale à un chapitre / un personnage / une idée.
Petite réflexion pour vous pour finir ...
Quand j'ai appris la production vidéo avec deux personnes passionnées, elles nous avaient mis en garde sur le fait que privilégier trop le visuel sur l'audio est dangereux : nous acceptons beaucoup moins un son de mauvaise qualité que des images de mauvaise qualité. Ca veut dire que si le son, à tout moment de la chaine de production, est laissé pour compte, la vidéo entière en pâti. Pour vous qui ne produisez peut être pas de vidéo mais qui en commandez, je retiens donc deux conclusions : le son, que ce soit une prise de son lors du tournage, du design sonore en post ou une composition musicale, doit être au coeur de votre réflexion pré tournage, doit avoir sa place dans le budget, sans quoi le tout peut faire flop. Ainsi que la qualité du son lors de la projection / publication de la vidéo doit aussi faire l'objet d'une réflexion poussée.
Merci aux contributeurs-trices bénévoles de Pixabay pour ces visuels