Parlons de storytelling : partie 4 - garder en haleine

Voici le dernier volet (en tout cas pour l'instant) de ma série sur le storytelling. Nous nous concentrons sur l'application du storytelling au support audio visuel. 

La vidéo est un moyen de communication pluri sensoriel : il y a la vue, le son, et le mouvement qui nous porte dans l'action de l'histoire. Aussi c'est un de nos medias de prédilections. chez Couteau Suisse Production. 

Raconter une histoire, celle de votre produit, de votre entreprise par la vidéo en utilisant le storytelling rejoint toute votre stratégie marketing web. Quelle image donnez vous à voir? Quelle image colle avec celle que vos clients donnent de vous ?

L'authenticité du message et du ton sont cruciaux : le public, de plus en plus éduqué sur les techniques de communication,  se rend compte des efforts pour masquer un travers, une image vieillotte etc, il va se rendre compte tout de suite d'un style qui n'est pas naturel. Alors trouvez et posez votre ton, votre style, et soyez consistent.

L'authencité, vous la trouvez également en ne cherchant pas à faire une vidéo parfaite avec des plans de fou, bien lisse, mais plutôt en y laissant des traces d'humain et par exemple assumer la présence de la caméra, et le public.

Vous pouvez trouver l'authenticité en créant un personnage fictif ou réel (mascotte ou employé !) dont vous dévoilez juste assez de la vie quotidienne pour emporter le public dans une récurrence (avec cette quotidienneté comme fil conducteur), en y ajoutant des incidents cocasses récurrents par exemple, qui peuvent servir du "spectacle" et qui, bien placé, casse le rythme, la linéarité de la vidéo pour garder le public en haleine. Une partie de la quotidienneté peut être le lieu ou vous vous situez; mettre en scène un quartier, une ville, un département, avec des cassures occasionnelles comme les déplacements nationaux et internationaux ou meme des lieux improbables (piscine, pièce à serveurs informatique, sauna...) 

Le fil rouge peut être aussi un fil rouge visuel comme un type de séquence ou d'angle qu'on retrouvera dans toutes les vidéos. Un peu comme votre signature, votre griffe.

Arrivée de Jean Le Cam Vendée Globe 2016-2017

L'essence du storytelling est l'émotion qui porte l'histoire. Si l'émotion clé pour votre produit est par exemple le sentiment de liberté qu'il procure, faire rêver de liberté, et par les plans (personnage en mouvement...) et les angles que vous choisissez, vous pouvez véhiculer cette émotion de manière indirecte. Il est aussi possible de jouer sur plusieurs plans : les émotions ou valeurs principales décrites dans ce qui arrive au protagoniste, et des émotions plus secondaires, ou plus primaires dans la façon de filmer. 

Quant Nike demande au réalisateur Casey Neistat de faire un film sur le thème Make it count qui est une expression ambiguë (faites que chaque jour compte, changes les choses, fais la différence, tires bien à profit...) il va produire tout sauf du prévisible, il va nous faire voyager, va casser les lieux communs, les attentes, les clichés, et il va nous faire rêver, nous emporter dans un voyage littéralement et nous faire rire :

Tant dans la conception, le tournage que  le montage, il est important, surtout pour le web, de briser la monotonie. Cela peut être fait par un changement de lieux, un événement non prévu qui sont prévus dans l'écriture, mais en post, on peut aussi casser les lieux communs et les moments prévisibles en coupant de manière abrupte une action ou des paroles au moment ou toute personne regardant la vidéo sait à quoi s'attendre de la suite, en faisant des transitions qui enchainent sur une meme idée, un meme objet, mais dans un lieu, contexte ou angle très différent, ainsi la vidéo n'est pas sans queue ni tete mais très cohérent et pourtant étonnant. Vous pouvez sur 1 plan parler d'un sujet, un objet par exemple, et au plan suivant il apparaitra comme par magie, ou plutôt, comme par association d'idée.

Gardez malgré tout en tete la structure habituelle ou standard de toute histoire en 3 actes : que ce soit pour La Grande Histoire, votre campagne dans sa globalité, ou chaque vidéo, établissez d'abord le Quoi, le Qui, le Ou, le Quand, et le Pourquoi de manière breve et dynamique, en laissant assez de mystère pour l'imagination, puis le gros de l'histoire se passe a l'action du QUOI et peut être mieux comprendre le Pourquoi, avec tous les péripéties qui peuvent se passer, et enfin on passe a la conclusion, en clôturant l'histoire par une réussite, un échec, ou en ouvrant l'histoire avec un nouveau challenge, une nouvelle quête !

 

La note finale sera dédiée à la recherche du caractère unique de votre communication, et sur la possibilité d'utiliser des méthodes transmédia mélangeant BD, le jeux vidéo, texte, du son etc... nous concevons des "diap'audios" lors de nos voyages pour sortir des médias habituels. Finalement, lorsque l'oeil regarde une photo il va regarder plus dans le détail que lorsqu'il voit une image en mouvement, et l'ajout d'une composition sonore à plusieurs couches va éveiller sa curiosité, le public va chercher à trouver non seulement le lien entre l'image et le son, mais aussi va essayer à déconstruire les éléments sonores et comprendre leurs sens;

A vous d'avoir cette réflexion sur ce qui parlerait le plus efficacement de l'histoire que vous avez à raconter.

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